au cas ou vous vous demanderiez où j'ai trouvé la vidéo :
Le plus grand succès de Cannon sera American Ninja (American
Warrior, 1985), dans lequel Michael Dudikoff interprète un ninja
d'origine occidentale qui ne parviendra à vaincre ses ennemis que
lorsqu'il aura redécouvert la tradition dont il est l'héritier. La bande
annonce du film, conservée sur YouTube, vous
laissera entrevoir les plaisirs exquis que ce film vous réserve.
Grâce à Cannon Films, les années 1980 voient les ninja s'infiltrer
dans la chambre de tous les petits garçons américains. Snake Eyes, le
célèbre personnage de GI Joe, était au départ un commando, mais Hasbro,
le fabricant de jouets, le transforme en ninja lorsque le marketing
comprend que son aura en sera décuplée de 40 %. Du jour au lendemain,
on apprend que Batman doit ses talents à l'enseignement de maîtres
ninja. Et n'oublions pas les Tortues ninja, qui ont rapporté un
incroyable paquet de pognon pour des raisons que personne ne pourrait
expliquer aujourd'hui.
Les années 1990 voient une véritable épidémie de films
d'enfants-ninja, dont les plus connus forment la série des Trois ninja,
qui connaîtront un énorme succès en vidéo. La plupart de ces films,
dont 3 Ninjas Knuckle Up (les trois ninja aide des Indiens) et
3 Ninjas: High Noon at Mega Mountain (les trois ninja et
Hulk Hogan contre Loni Anderson) sont produits et réalisés par Simon
Sheen, de son vrai nom, Shin Sang-Ok. Grand réalisateur coréen des
années 1950, Shin Sang-Ok est kidnappé par la Corée du Nord en 1978 et
retenu prisonnier pendant huit ans avant de s'enfuir et de refaire
surface à Hollywood, où il se lance dans le film d'enfants-ninja.
Comparez ses films coréens, comme Flower in Hell (Jiokhwa,
1958), un drame émouvant sur la vie quotidienne des prostituées, avec
la séquence
de danse chez les Indiens dans 3 Ninjas
Knuckle Up, et vous constaterez que la Corée du Nord est bien
l'empire du mal.